Cette semaine nous proposons aux élèves un travail sur Joan Mirò. Vaste sujet!
Nous avions particulièrement apprécié l’exposition de l’an dernier à la Fondation de l’Hermitage à Lausanne, mais n’avions pas encore trouvé d’application pratique pour nos cours.
Pour être franches, nous hésitions. Mirô, c’est un peu le sujet bateau qui revient toujours à l’école, sous prétexte que “ce que fait Mirô, un enfant peut le faire”, et blablabla… En bref, nous avions peur de tomber dans le cliché. Et il est vrai que Mirô n’est pas simple d’approche: difficile à étiqueter, pas vraiment figuratif, pas totalement abstrait non plus.
Mais il faut vivre dangereusement, n’est-ce pas… Nous voici à l’atelier, armées du catalogue de la fameuse expo de l’Hermitage, ainsi que d’une vingtaine de cartes postales et reproductions d’oeuvres diverses: nous présentons l’univers de l’artiste à froid, sans explications préalables.
Et les enfants ne nous déçoivent pas: séduits, ils commentent, décryptent, cherchent un sens aux formes géométriques, apprécient la palette, les différents supports. “C’est quelle technique? Il utilise souvent les mêmes couleurs! C’est rigolo”
Et enfin: “ça doit être difficile!”
On appréciera cette dernière remarque. Et aussi le fait qu’à aucun moment un élève n’aura dit la fameuse phrase “un enfant pourrait le faire” Plusieurs sont même catégoriques: c’est plus dur de faire un dessin un peu abstrait!
Il fallait encore trouver un exercice. Une fois n’est pas coutume, nous nous sommes inspirées de l’excellente revue DADA et avons proposé de dessiner des formes les yeux fermés. Bel exercice de lâcher prises, avec fous rires en prime.
Les formes les plus intéressantes sont ensuite sélectionnées et mises en couleur selon la palette de Mirô.
Les travaux sont en cours, mais nous vous les montrons la semaine prochaine, promis!